L’INFLAMMATION CHRONIQUE ET L’INFLAMMATION AIGUË

L’inflammation chronique peut demeurer très longtemps invisible. C’est un « tueur silencieux » (« The Secret Killer », comme le titrait un numéro du magazine américain Time en 2004).

Alors que l’inflammation aiguë est habituellement adjointe à la douleur, qui peut quelquefois être très vive. Elle peut s’insinuer dans tous les systèmes de l’organisme, jusqu’à toucher des organes vitaux comme le cœur ou le cerveau, sans faire de bruit.

Au jour où les premiers symptômes apparaissent, quand l’inflammation sort enfin de son silence, la maladie est installée c’est déjà presque trop tard.

L’inflammation a commencé à faire ses dommages et est déjà quasiment incontrôlable. D’où l’importance de savoir le plus tôt possible si l’on est atteint d’inflammation invisible afin d’agir sans attendre.

Certains « signes » peuvent mettre la puce à l’oreille. Et une analyse sanguine permet de faire un diagnostic précis.

COMMENT SAVOIR C’EST J’AI UN INFLAMATION CHRONIQUE : LES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS

L’inflammation chronique agrandis « sans bruit ». Mais si vous y donnez plus attention, vous apercevrez que votre organisme vous lance des alertes. Soyez attentif à ces différents signes :

• Le surpoids : en particulier un pourcentage de gras corporel élevé, surtout au niveau du ventre.
• Trop de graisse n’est pas seulement une réserve d’énergie : C’est aussi un facteur de production de médiateurs de l’inflammation.
• Des douleurs d’ordre digestif, articulaire, musculaire ou autre, sans cause apparente : gastrite, migraine, lumbago, arthrite, courbatures, torticolis…
• Des infections à répétition, d’ordre ORL (concerne le nez, la gorge et les oreilles), digestif ou gynécologique (rhume, sinusite, gastro-entérite, mycose…). Elles sont sûrement allégées par des traitements ciblés, mais finissent toujours par revenir.
• Des troubles cutanés : eczéma, acné, psoriasis, rides prématurées…
• Des troubles psychologiques : irritabilité, dépression, pulsions (notamment alimentaires), instabilité émotionnelle, difficultés de concentration… Lors de l’inflammation, la production de certains neurotransmetteurs, dont la sérotonine, est perturbée. Or, cette substance joue un rôle fondamental dans la régulation de l’humeur, du sommeil, de la douleur, des comportements alimentaires…
• Une température corporelle élevée, toujours au-dessus de 37 °C. Rappelons que la chaleur est l’un des signes caractéristiques de l’inflammation.
• Une fatigue permanente, sans cause apparente ; des problèmes de sommeil.
• Paraître plus vieux qu’on ne l’est en réalité : cela peut aussi être un signe de l’inflammation ! Une étude menée sur 1 800 paires de jumeaux a ainsi montré que celui des deux qui paraissait le plus jeune avait l’espérance de vie la plus longue et les télomères les plus longs. Les télomères sont les extrémités des chromosomes : plus ils sont courts, plus ils indiquent l’existence d’une inflammation chronique.

DES PLANTES AUX VERTUS ANTI-INFLAMMATOIRES

De tout temps, les hommes ont utilisé des plantes pour soigner différentes douleurs, sans connaître bien sûr de manière scientifique leurs vertus anti-inflammatoires. L’une des plus connues était

• Le saule : les Sumériens, les Chinois, les Grecs, les Romains ou même les Amérindiens l’utilisaient pour soulager les rhumatismes ou faire baisser la fièvre.
• La reine-des-prés.

C’est d’ailleurs en se penchant sur ces deux plantes que les scientifiques ont découvert, au cours du XIXe siècle, le secret de leur efficacité, qui a été baptisé « acide salicylique ».

C’est ce composé qui est à l’origine de la fabrication de l’aspirine, issue d’une molécule très proche de l’acide salicylique mais plus active, plus facile à produire et surtout mieux tolérée par l’organisme (même si ses effets secondaires existent toujours) : l’acide acétylsalicylique. L’aspirine est aujourd’hui le médicament anti-inflammatoire le plus connu au monde.

Last modified: 18/09/2022